
L’histoire de l’Université de la Deuxième République est avant tout l’histoire de la place que tiennent nos Universités ainsi que leurs rôles dans la reconstruction de notre société. Nos Universités doivent ouvrir leurs portes sur un avenir meilleur pour le peuple, étendre à toutes les races les droits de l’homme prôné par la libération des esclaves, créer une société fondée sur des principes et trouver un idéal pour un peuple qui marche vers la libération et la modernité. Quel rôle doivent jouer nos Universités dans les Caraïbes et dans le monde ? Bien que la révolution haïtienne soit la troisième grande révolution du 18e siècle, il n’y a aucune reconnaissance. Il est important de fonder l’Université de la Deuxième République pour redonner à la civilisation sa chance d’être connue dans le monde, notamment par la reconnaissance de ses génies tels que Dessalines, Christophe, Toussaint Louverture et de ses héros à travers la science.
L’objectif de l’Université de la Deuxième République est la création d’une renaissance, d’une nouvelle naissance, d’une construction et/ou d’une reconstruction de l’être haïtien, puisque, depuis son indépendance, Haïti ne dispose que de très peu d’institutions dédiées à refaire, à repenser l’être haïtien afin qu’il retrouve sa vraie naissance. Dans ce domaine, Haïti manque également de bibliothèques. Qu’adviendra-t-il de l’homme haïtien ? Face à cette tragédie connue, comment construire un être qui a tendance à se tourner vers le bonheur universel, vers Dieu ?
“Partons pour la dé-construction et la re-construction de l’homme haïtien”. La valeur de la liberté a pris naissance en Haïti, cette valeur est universelle. A l’heure de la technologie, nous osons nous aventurer vers cinq facultés pouvant créer cette harmonisation interdisciplinaire afin de donner naissance à un être nouveau, reconstruit, dégagé de tout gang de l’esclavagisme. C’est toute une vision du monde élaborée par les facultés suivantes : la faculté de théologie, de psychologie, de l’histoire, des sciences de l’éducation et de philosophie. L’enseignement se fera sous forme de conférences dirigées par des professeurs titulaires eux-mêmes assistés de maîtres et d’assistants de conférence. L’Université de la Deuxième République se forme afin de compléter l’enseignement, notamment par la construction de bibliothèques spécialisées dans chaque domaine de connaissances.
La génération actuelle est consciente de la position de Haïti dans le monde, elle sait pertinemment qu’une autre révolution est nécessaire, il s’agit de la révolution de la pensée. L’Université de la Deuxième République veut se doter de moyens afin de donner la voie à cette révolution de la pensée et d’idées, car les idées manquent, d’organisations dans la politique de l’économie et de valeurs universelles. Il faut fonder une société basée sur la science, également sur Dieu. Car toutes les sciences ont un recours à Dieu. Cette affirmation est établie comme fondement de toute connaissance qu’elle soit physique, mathématique, théologique etc…
L’Université de la Deuxième République est la succession de l’association “Penser la Théologie”, qui a été fondée par plusieurs étudiants afin de remettre en question la foi dans la société haïtienne. La foi est une vision du monde qui conduit à penser que Dieu est un être responsable et qu’il est une unité qui créée les objets parfaits. Depuis la création de l’association “Penser la Théologie”, certaines démarches ont permises d’élever le niveau de la connaissance à travers ces grandes visions de colloques, de publications et de remise en question de la société. L’Université de la Deuxième République est la résultante de cette pensée. Tout comme à travers l’association “Penser la théologie”, des bibliothèques de livres ont pris naissance. Ainsi la naissance de l’Université de la Deuxième République s’inscrit dans un contexte intellectuel avec pour penchant de renouveler l’élite intellectuel de la nation et ce grâce à des réformes qui vont être possibles dans le domaine de la politique et de l’économie. L’église quant à elle, imposera et dotera des écoles destinées à relever le niveau intellectuel et moral de notre société. L’Université de la Deuxième République s’inscrit aussi dans un contexte socio-politique, c’est une période qui se caractérise par une instabilité sociétale et une plus grande mobilité de nos intellectuels qui a pour corollaire une mobilité géographique. Ce siècle doit être celui du renouveau de nos villes, Haïti doit être le lieu de la production et du savoir, des échanges matériels, commerciaux et intellectuels. Il faut rompre avec l’obscurantisme et faire place à la production du savoir, créer un nouveau monde dans lequel baigne les valeurs de l’universalité. Ce renouveau accompagne la reconnaissance intellectuelle et correspond à ce que Casséus appelle : “refaire la pensée de l’être haïtien” dans laquelle Haïti sera le seul centre de vie.
L’Université de la Deuxième République a pour objectif de comprendre le monde dans lequel nous vivons et dire qu’un nouveau monde va naître avec l’effondrement d’une cosmologie antique, axée sur l’esclavage. Le cosmos auquel nous faisons appel est celui de cesser de fixer le regard sur Dieu, mais sur la connaissance que l’homme a sur Dieu. Nous devons cesser de mettre l’homme au centre de toute connaissance, mais pour atteindre Dieu, il faut passer par l’homme, duquel plusieurs sciences sont nées : les sciences humaines et sociales, les sciences théologiques et les sciences de la nature. C’est une vision du monde qui marche de paires avec une science de l’homme haïtien. Dans ce nouveau schéma et en vue de comprendre cet être et de travailler sur sa dé-construction, il y a la théologie, l’histoire, la psychologie et la philosophie qui doivent être au centre de nos débats d’études, notre vision du monde étant à la recherche du sens et du jugement. Ensuite suivront les sciences de la nature : les mathématiques, la médecine etc… C’est la naissance d’un nouveau monde dont la question fondamentale est : qui sommes-nous ?
C’est pourquoi la faculté de Théologie de l’Université de la Deuxième République a une composante à part entière, celle d’être la seule à offrir une discipline théologique fondamentale. La faculté collabore avec plusieurs facultés privées, nationales et internationales. Ses cours sont offerts par des chercheurs, des professeurs, des doctorants ainsi que de professeurs retraités en France. Les professeurs sont intégrés dans les plus grandes facultés dans le monde. Pour les autres facultés, le projet est de travailler avec des professeurs retraités en France qui sont affectés à différents laboratoires afin de nous venir en aide. Nous savons que la tâche sera ardue, car travailler sur la construction d’un être nouveau avec le concours de professeurs étrangers occasionnera certainement une problématique de taille.
La faculté a un important réseau national que les responsables essaient d’accroître chaque jour. Nous travaillons avec des professeurs retraités de la plus grande faculté de théologie en Europe, en occurrence, la faculté de théologie de Strasbourg. Nous entamons d’autres démarches pour des partenariats avec l’institut de théologie de Paris, de Tübigen en Allemagne du Nord, etc….
La bibliothèque du “CENTRE DE FORMATION DE THÉOLOGIE ET DES SCIENCES RELIGIEUSES” est une bibliothèque spécialisée dans le domaine de la théologie et des sciences religieuses. La Bibliothèque est ouverte à tous. Un container de livres et de matériels a été organisé par l’association “Penser la théologie”. Les livres sont arrivés en 2019. La Bibliothèque dispose entre quatre et cinq mille ouvrages de théologie. Jamais, dans l’histoire du protestantisme en Haïti, n’a été repéré une bibliothèque digne de nom pour l’enseignement de la théologie. Cette bibliothèque prend le nom de la Bibliothèque Universitaire “Louis Joseph Janvier”. Elle est l’ultime moyen pour atteindre notre but qui est celui de travailler sur une théologie propre à l’Haïtien. La création de la BULJJ est de dire qu’on ne peut plus continuer à pratiquer une théologie importée ou imposée. Il faut se donner les moyens d’aboutir aux résultats d’une théologie en rapport à notre expérience chrétienne, tout en restant en contact avec d’autres théologiens occidentaux, africains, latino, asiatiques ou tiers-mondistes. La BULJJ consiste aussi à faciliter la tâche de l’Eglise qui est de cultiver, d’éduquer, de former. Elle est un support éducatif qui fera passer notre église du parasitisme à une Eglise adulte, d’une théologie importée à une théologie indigène forte en réflexion. L’association “Penser la théologie” via sa Bibliothèque, veut être un lieu d’échanges, de débats et de formations théologiques entre les différentes Eglises et Missions membres. Pour être ce lien reconnu entre la société haïtienne et le secteur protestant, elle est amenée à inciter ses Missions et Eglises membres à s’engager au service de cette société et à mener une réflexion théologique qui soit en prise avec les enjeux majeurs qui nous traversent aujourd’hui.
L’Association des Publications de la Faculté de Théologie protestante publie une revue académique ainsi que plusieurs collections qui participent au rayonnement de la Faculté.
• TELUSMA H. Claude et Manassé P. Louis, Théologie et prédication dans le contexte actuel Haïti, Port-au-Prince, Média-Texte, 2015.
• TELUSMA Henri Claude, Etat des lieux des rapports anta-gonistes entre chrétiens et vodouisants en Haïti, Port-au-Prince, Penser la théologie, 2018
• TELUSMA H. Claude et Manassé P. Louis, Bicentenaire du protestantisme haïtien : enjeux et perspectives théologiques, Port-au-Prince, Média-Texte, 2016
• PIERRE LOUIS Manassé, Le manifeste de l’Eglise, pour un renouveau spirituel, Port-au-Prince, Penser la Théologie, 2019
• PIERRE LOUIS Manassé, Mes raisons de croire, questions discutées sur la foi et la raison, Aristote, Thomas d’Aquin, Pascal, Luther et Calvin en dialogue sur la connaissance de foi, Port-au-Prince, Penser la Théologie, 2020
• PIERRE LOUIS Manassé, Du silence de Dieu à la crise de la foi, de-construction et re-construction de être, essaie et débats pour la nouvelle Haïti, Port-au-Prince, Penser la théologie, 2020.
• Nous sommes à notre 8e éditions de colloque international de théologie. Thématique: “La sortie de la crise théologique et portrait de l’homme (haïtien) nouveau/reconstruit”. Août 2021.
Haïti est l’un des pays du monde où il y a le plus de sanctuaires de prières et le plus de lieux de culte. Cependant, il existe une inadéquation entre la prolifération des lieux de culte et le niveau théologique des leaders religieux. Cet état de fait n’est pas sans conséquence. Haïti est devenu de jour en jour la terre de l’intolérance et des stéréotypes religieux. Puisque Comme la religion fait partie intégrante de la vie sociale en Haïti, les conséquences, de la mal suite au peu de formation ou de mauvaise formation ou encore de non-formation théologique des leaders, atteignent toutes les couches sociales haïtiennes. Conscient de ce problème, l’association « Penser la Théologie » organise depuis dix ans des colloques et publie des ouvrages théologiques contextuels visant sur la réorientation de la pensée théologique en Haïti. Dix ans après sa fondation, l’association créée en été 2019, le Centre de Théologie, de Philosophie et d’Histoire des Religions en Haïti. Par ce centre, les formations proposées par « Penser la Théologie » sont désormais diplômantes. Le Centre regroupe des chercheurs haïtiens et étrangers. Les formations données s’inscrivent dans une logique d’ouverture théologique, ce qui facilite l’acceptation de l’autre.
De ce fait, « L’UNIVERSITE DE LA DEUXIEME REPUBLIQUE » bénéficie pour le moment d’une faculté de théologie en partenariat avec des professeurs retraités en France et avec des institutions théologiques en Europe, en Amériques et en Haïti. Pour intégrer la formation de « Master en Théologie des Religions » au Centre de Théologie, de Philosophie et d’Histoire des Religions en Haïti, l’étudiant doit avoir les prérequis qu’il faut en théologie ou en sciences humaines et sociales. La mention de “Master de théologie fondamentale”. Originalité de l'institution : « La théologie fondamentale » vise sur la transmission des connaissances scientifiques de haut niveau dans le domaine de la théologie protestante et procure permet aux étudiants d’adhérer à une formation méthodologique et épistémologique permettant aux étudiants de contribuer contribuant ainsi à l’avancée de la recherche. La mention est composée de quatre parcours permettant une spécialisation plus ou moins grande dans les divers champs de la théologie protestante. Le parcours « Théologie protestante : Textes de référence, doctrines et pratiques » propose une formation solide et complète dans tous les champs de la Théologie Protestante. Les autres parcours sont constitués pour l’essentiel de cours mutualisés et peuvent être personnalisés en fonction du projet de recherche personnel de l'étudiant.
Tout au long du Master, divers cours visent à assurer et à vérifier l’acquisition des compétences méthodologiques indispensables pour mener à bien des études universitaires. La rédaction de mémoires en fin de Master permet de vérifier l’acquisition de ces savoir-faire. La formation à l’interdisciplinarité est un élément fondamental dans la formation de l’étudiant. Elle lui permet de faire dialoguer les champs de la théologie de façon à pouvoir traiter les questions complexes auxquelles font face les théologiens.
La faculté de théologie répond à un besoin crucial de faire de la théologie fondamentale en Haïti. La faculté permet de réfléchir sur l’homme, sur la société, sur les valeurs chrétiennes. Il faut savoir qu’il n’y a pas de théologie sans étude de langues bibliques comme l’hébreu et le grec, la syriaque, l’araméen. Le rôle d’une telle faculté pour notre secteur est de remettre d’une manière ou d’une autre notre façon de faire de la théologie. On apprend à analyser les fonctionnements du passé, ceux de notre société actuelle et à s’orienter vers une autre formule de théologie. Certains étudiants choisiront de mettre leurs moyens au service des églises ou auprès d’autres institutions, d’autres s’orienteront vers les médias, dans les écrits, en recherche. Il est tout à fait certains de pouvoir acquérir, grâce aux professeurs, aux chercheurs en France ou en Haïti qui sont de très grande qualité, des capacités de réflexions et d’analyses qui seront de tout bénéfice pour notre société haïtienne. Notre objectif est qu’un maximum de théologiens haïtiens émergent dans le pays dans dix ans.
L’objectif d’une faculté d’histoire est de pouvoir répondre à un grand besoin d’historiens dans presque tous les domaines concernant Haïti. Les étudiants auront à acquérir des connaissances historiques solides en histoire antique, médiévale, moderne et contemporaine. Ils auront également à éduquer sur l’histoire de façon générale, avec une note particulière sur l’histoire d’Haïti. Les études d’histoire sont, de nos jours, pas très approfondies. Avec une maîtrise de la méthode de document et la note de synthèse, l’étudiant s’approprie des différentes méthodes, narratives, interprétatives, venant des grandes écoles occidentales ou américaines. Une étude d’histoire, malgré ce que l’on peut souvent entendre, offre des débouchés professionnels dans beaucoup de domaines, des opportunités dans les métiers de l’enseignement, de documentaliste, de communication, de culture et de patrimoine. Notre faculté souhaite éclairer la place et le rôle de l’histoire d’Haïti de tous les grands événements et de toutes les grandes luttes qui ont scandé notre passé, avant notre indépendance. Ne laissez pas les gens faire de l’histoire à notre place, faisons nous-mêmes notre histoire.
L’objectif de la philosophie est de connaître et de comprendre l’Être, c’est-à-dire Tout. Cette dualité est la cible pour les philosophes (connaître et comprendre). Hegel affirme que l’homme doit comprendre et tant qu’il n’aura pas compris, il ne se taira pas car il est en droit de comprendre. Ces deux éléments : la Connaissance et la Compréhension veulent dire tout simplement l’Action, car comprendre, c’est Agir. Nous attachons à ce concept une importance significative, la dé/construction. Nous avons pris naissance dans un cosmos, nous sommes nés tout en ayant été formaté dans un système qui bloque notre advenu. Dans un deuxième temps, une conception du cosmos transmise par nos parents où par tout ce qui nous arrive, a une explication surnaturelle et non pas rationnelle car on ne peut pas trouver une explication rationnelle aux phénomènes naturels. Nous partons de l’idée que c’est en devenant capable de transformer le monde, d’agir sur l’Etre, que la connaissance devient compréhension, et l’on connait le fonctionnement d’une horloge en la démontant. Comment alors démonter ce cosmos hérité de l’esclave, c’est en le comprenant. Ainsi, l’histoire nous montre que le souci de comprendre est très antérieur au désir de connaitre. C’est en s'efforçant de comprendre et de connaître notre cosmos dans lequel nous avons été construit, que nous parvenons à créer un monde nouveau qui doit être élaboré en rapport avec un processus comparable au monde ou à l’instauration d’un type de société dont le devenir se décide par la volonté de libération constante. Cette connaissance pouvant nous amener vers une compréhension du monde, est une sagesse qu’il faut aller chercher dans la philosophie. A l’époque lointaine, il y a eu, les sagesses égyptiennes dont quelques unes furent heureusement conservées. Il y a également eu la sagesse en Mésopotamie, en Inde et en Chine, sans parler des civilisations européennes ou occidentales. Une sorte de sagesse, de connaissance de savoir ont pris naissance chez nous, en Haiti, à l’ère de la modernité. A force de vouloir la comprendre, elle est de l’ordre éthique, politique. Son fondement a une portée philosophique. Alors, c’est en développant cette dualité, prise dans son aspect épistémologique, qu’on parviendrait à voir, dans cette histoire, dans cet évènement, toute une science. Nos recherches en philosophie nous amènent à comprendre, que dans l’évènement de 1804, il y a toute une rationalisation du temps comme espace d’organisation de l’humain, espace qui cède à l’objectivité scientifique. L’être Haïtien, était au centre du monde, l’âme haïtienne a imprégné les autres, instaure le bonheur pour les autres. Il y a un espace de temps que la connaissance doit saisir ou du moins comprendre, qu’on doit également connaître. Il faut soumettre ce réel au crible de la raison et du jugement afin de le comprendre, car le comprendre c’est donner la clef à quelque chose de plus grand que notre identité, notre nous-mêmes, notre subjectivité. Nous sommes portés vers cet élan qu’est la connaissance dont l’Action doit nourrir entre un passé non-compris et d’un futur non-encore-rencontré, qui est dans l’attente. Dans ce dualisme, pris dans sa portée épistémologique, doit nous frayer un passage. Passage d’un passé non compris, non exploité, enveloppant que crises, tragédies et déceptions vers l’élaboration d’une réflexion sur l’être, sur sa naissance et/ou sa nouvelle naissance, sa reconstruction et/ou sa reconstruction. Car l’être, vu dans son passé, a du mal à se définir, à se projeter vers le lendemain. Il faut d’abord que l’homme puisse comprendre la cause de son existence avant de pouvoir comprendre le monde et l’univers qui l’entourent. Ce sont des principes que nous rencontrons dans la logique aristotélicienne qui a été bien employée dans l’élaboration des connaissances scientifiques et philosophiques. Comprendre le monde, c’est savoir élaborer une lecture systématique des phénomènes physiques à partir d’un domaine de rationalité préalablement déterminé. Ainsi, nous parviendrons à comprendre l’âme haïtienne. Car l’âme de l’homme est principe causal de toute connaissance, étant placé au centre du monde, elle introduit un principe de vie et toutes formes de vie. L’âme de l’homme devient là, le premier objet de la connaissance scientifique. Qui sommes-nous ? l’égo ou le moi pensant ? Qui suis-je, moi, un être qui a connu l’esclavage? un être condamné ontologiquement ? Placer l’âme de l’homme au centre du monde est toute une révolution de pensée. A la première question, qui sommes-nous, nous les haïtiens? Un être condamné ontologiquement, avec une âme truquée, faussée. Comment alors attribuer à cette âme, la liberté, la nouvelle naissance? Ce chemin nous promet que c’est en maitrisant sans cesse davantage le passé, qui ne peut se réserver à une simple histoire, qu’on parviendrait à comprendre et à connaître. L’objectif de la démarche philosophique est grandiose et admirable par son projet, par ses intentions car elle nous emmènera sur des chantiers comme : l’histoire, la psychologie, la théologie etc... La philosophie peut nous préserver des observations mal faites, des illusions, des mensonges et nous met sur le chemin de la vérité, du sens et du jugement.
La faculté “Master pro-journaliste va voir le jour en Haïti en partenariat avec de grandes facultés de journalistes en France. On le sait, les journalistes en Haïti ont rencontré de grandes difficultés par manque de formation liée à la situation politique et économique du pays. Dans tous les pays sérieux, les journalistes sont les mieux formés intellectuellement et économiquement. Des outils intellectuels pouvant aider à former des journalistes capables d’interpréter, d’écrire, d’innover et former. Le métier de journaliste est devenu un métier trop facile en Haïti, bon est vraiment dans la facilité des choses. Après le bac, on se lance car on n’a rien à faire dans la vie. Ce n’est pas par choix mais par circonstance. Un master pro dans ce domaine fera du bien au pays. L’école propose un master aux journalistes qui repose sur l’approfondissement de savoirs académiques en sciences sociales ainsi que l’apprentissage pratique du métier de journaliste. L'équipe pédagogique est composée d'enseignants chercheurs et de professionnels en activité afin de fournir aux étudiants un enseignement théorique.
L’année préparatoire est une année durant laquelle tous les étudiants des différentes facultés suivront des cours en commun. Cette année servira de base pour intégrer le master pour toutes les disciplines. Un étudiant en philosophie entamera déjà des cours sur la philosophie ancienne (sur Aristote, Platon), la philosophie médiévale, moderne et contemporaine. L’année préparatoire se terminera par un travail scientifique, constitué d’un sujet d’une problématique d’environ 60 pages qui détermine une sorte de mémoire de recherche, avec un sujet, une problématique. Ce travail sera guidé par un professeur émérite, retraité en France ou par un professeur chercheur. L’étudiant sera sanctionné si la note est inférieure à 16/20. A partir d’une note de 16/20 l’étudiant sera admis au niveau Master. Un étudiant en Master, surtout en Master 2, de n’importe quelles disciplines, deviendra un étudiant international et aura la possibilité de faire des stages de recherches dans les Universités françaises, de faire un travail en Bibliothèque ainsi qu’un travail accompagné par un chercheur émérite. Ceci reste à définir.
J’ai toujours eu en tête de faire des études en théologie, je n'avais jamais pu les engager sérieusement. Avec l’ UDR, je crois comprendre que tout est à ma portée pour saisir cette formation dans tous ses aléas.
Après une séance en ligne ce matin dans un cours de langue sémitique, je suis resté m'amuser dans quelques échanges de bon aloi avec des camarades sur l'hébreu, la méthode ô combien adaptée de la Professeure, des difficultés particulières d'apprentissage qui n'enlèvent nullement à la discipline sa beauté. Il nous est alors arrivé d'épiloguer sur la nécessité de nous réunir, théologiens, de cogiter sur la situation nationale par des approches de théologie contextuelle, de théologie pratique. Car, la théologie n'est et ne saurait être de l'airin qui raisonne mais doit apporter du thé au logis.
Je suis heureux de faire partie de la première promotion en master en théologie de l’UDR. A l’UDR, l’enseignement est de qualité avec des professeurs haïtiens et européens de renommée internationale. Tout le bagage intellectuel jusqu’ici acquis à l’UDR me fournit les ingrédients nécessaires pour impacter positivement l’environnement socio-professionnel et religieux dans lequel j’évolue.